I. GENERALITES
Le bananier plantain peut être cultivé soit de manière extensive en association avec d’autres cultures ou de manière intensive en culture pure. Quelques cultures pouvant être associé au bananier plantain sont : le macabo, le piment, le cacao, les agrumes (orangers, citronniers, mandariniers…), le poivre, …
Le bananier plantain est une plante qui s’exprime mieux dans des climats chaud et humide avec une insolation adéquate pour une optimisation du rendement. Au Cameroun, le bananier plantain s’adapte mieux à certaines régions parmi lesquelles le Centre, le Sud-ouest, le Littoral, l’Est et le Sud.
II.ITINÉRAIRE TECHNIQUE DU BANANIER PLANTAIN
II.1. Choix du site
Le bananier plantain réussi sur les sols riches en matière organique (humus). Les sols argileux (forte rétention d’eau) et les sols sableux (faible rétention d’eau) sont à éviter. Le site doit être à pente légère (sol le plus plat possible), bien drainé, bien éclairé et protégé des vents violents. Le site doit être accessible afin de faciliter l’approvisionnement en intrants et l’évacuation de la production. La présence d’un point d’eau sur le site est très importante pour le suivi (arrosage des PIF en pépinière, traitement phytosanitaire, fertilisation foliaire.
II.2. Préparation du terrain agricole
La préparation du terrain agricole consiste à :
II.2.1. Le Désherbage
Le site doit être désherbé afin de permettre à l’équipe d’abattage de bien circuler.
II.2.2. L’Abattage
Le bananier-plantain étant une plante exigeante en lumière, le site doit être abattu afin d’augmenter le niveau d’insolation. Le type d’abattage dépendra des objectifs du producteur. Au cas où le producteur souhaite par exemple associer la banane plantain avec le cacao certifié, ce dernier devra procéder à un abattage sélectif. Dans le cas où le producteur souhaite produire la banane plantain en culture pure ou en association avec des cultures tels que le macabo, l’ananas ou le piment, il devra procéder à un abattage systématique.
La période idéale pour l’abattage dépendra des opérations qui suivront cette étape. Au cas où le brûlis interviendra, le site peut être abattu entre décembre et janvier. Dans le cas où il n’a pas été prévu de bruler, l’abattage devra intervenir un peu plus tôt pour permettre aux branches de commencer à se décomposer avant la phase du piquetage.
II.2.3. Le Tronçonnage
Une fois les arbres abattus, les branches et les troncs doivent être tronçonnées afin d’accélérer la décomposition et de faciliter la circulation sur le site.
II.2.4. Le Piquetage
Le piquetage est une activité qui consiste à matérialiser les points où les trous seront creusés. La densité des plants à prendre en compte au moment du piquetage dépendra des objectifs visés. En culture pure, des écartements tels que 2 m × 2,5 m (soit 2000 plants/hectare), 2 m × 3 m (soit 1666 plants/hectare), 2,5 m × 2,5 m (soit 1600 plants/hectare) peuvent être utilisées. En culture associée, une densité telle que 3 m × 3 m (soit 1111 plants/hectare) peut être utilisée. Le piquetage intervient généralement au cours du mois de février pour la première campagne et en juillet pour la seconde campagne.
II.2.5. La Trouaison
La dimension recommandée pour les trous de bananier plantain est de 40 cm × 40 cm × 40 cm. Il est important de respecter la dimension des trous car elle conditionne la croissance des plants. Pendant la trouaison, la terre de surface (terre noire riche en humus) doit être séparée de la terre du fond (terre rouge). La trouaison doit se faire peu de temps avant la mise en terre des plants afin d’éviter que les trous se referment. La trouaison intervient généralement au cours du mois de février pour la première campagne et en juillet pour la seconde campagne.
II.3. La mise en terre des plants
II.3.1. Le choix du matériel végétal
Le producteur a le choix d’utiliser soit les rejetons de bananier plantain, soit les PIF ( plants issus de fragments ). Le choix se fait généralement sur la base de la disponibilité de l’une ou l’autre forme à proximité du site.
Les principales variétés de bananier plantain rencontrées sur le marché camerounais sont :
II.3.2. La préparation du matériel végétal
Cette phase est très importante car elle permettra d’éliminer les pestes (charançons, nématodes, champignons, …) sur le matériel végétal.
En cas d’utilisation des PIF cette étape ne sera pas nécessaire car les PIF sont considérés comme étant des plants sains.
En cas d’utilisation des rejetons, la préparation du matériel végétal consistera en :
II.3.3. Le Planting
Cette phase commence par le transport des plants et leur disposition près des trous. Avant de mettre les plants dans les trous il faut verser la terre de surface (terre noire riche en humus) mélangé à un nématicide. En cas d’utilisation des PIF, éviter de détruire la motte de terre autour des racines.
II.4. Entretien
II.4.1. Le Replanting
Un mois après le planting, identifier les plants qui n’ont pas poussé et replanter.
II.4.2. Le Désherbage d une exploitation de banane plantain
Le désherbage peut se faire manuellement, ou à l’aide d’herbicides. Cette tâche est très importante car elle élimine la compétition entre les plants de bananier plantain et les mauvaises herbes vis-à-vis de la lumière, les nutriments et l’eau).
Le désherbage du site peut se faire 2 à 3 fois par an.
II.4.3. Effeuillage
L’effeuillage consiste à couper les feuilles mortes, vieilles feuilles et les feuilles malades.
II.4.4. L’œilletonnage
L’œilletonnage consiste à prélever les rejets autour de la tige de bananier plantain en ne laissant qu’un ou deux rejets par tige. L’œilletonnage doit se faire une fois tous les 2 à 3 mois. Cette opération permet le limiter la compétition vis-à-vis de l’eau et des nutriments contenus dans le sol.
II.4.5. La Fertilisation du bananier plantain
Le bananier plantain est une plante qui aime les apports en matière organique (fientes, compost). L’apport en matière organique (10 à 20 tonnes par hectare) peut se faire au moment du planting ou pendant la phase de croissance, cependant cet apport doit être fait en saison des pluies. L’apport en engrais minéral peut se faire suivant la nature du sol et les objectifs de production.
II.4.6. Le Tuteurage
Le tuteurage intervient à partir de la floraison. Cette étape à pour objectif de soutenir les tiges de bananier plantain en production contre le vent. Cette opération peut se faire grâce aux bambous de chine, aux tuteurs et aux ficelles.
II.4.7. L’ébourgeonnage
Supprimer le bourgeon mâle 2 semaines après l’apparition de la dernière main sur le régime. Cette opération favorise le grossissement des régimes.
II.4.8. Lutte contre les pestes
Les principales pestes qui menacent la production de la banane plantain sont : la cercosporiose, le charançon du bananier, les nématodes.
II.4.8.1. La Cercosporiose
La cercosporiose est une maladie causée par un champignon. Cette maladie provoque un dessèchement des feuilles, ce qui réduit la capacité des plants à pouvoir réaliser la photosynthèse. La cercosporiose est à l’origine des pertes importantes de rendement.
La lutte contre la cercosporiose commence par l’utilisation du matériel végétal sain. L’effeuillage (prélèvement des feuilles attaquées suivi de leur brûlis hors du site) et l’utilisation des fongicides tels que le PLANTINEB, MANCOSTAR, AGREB 80, PENCOZEB constituent des moyens de lutte contre cette maladie.
II.4.8.2. Les Charançons du bananier et les Némathodes
Les charançons forent des galléries dans le bulbe du bananier plantain, ce qui empêche le développement des racines et occasionne la chute des tiges et par conséquent, contribuent à des baisses importantes de rendement.
Les nématodes quant à eux s’attaquent aux racines du bananier plantain et provoquent leur destruction, ce qui réduit l’absorption par les plants des nutriments et de l’eau contenus dans le sol. La présence des nématodes est à l’origine du dessèchement des feuilles, ce qui impacte sur la capacité des plants à pouvoir réaliser la photosynthèse.
Les charançons et les nématodes sont à l’origine des pertes importantes de rendement dans la production de la banane plantain.
La lutte contre ces 2 pestes passe par un bon parage et pralinage des rejets et l’utilisation d’un nématicide tel que le COUNTER, BASTION, FURAPLANT, …
En dehors des 3 principales pestes sur citées, certaines pestes tel que les chenilles et les criquets nuisent à la bonne croissance des jeunes plants de bananier plantain en consommant les feuilles. La lutte contre les chenilles et les criquets peut se faire par l’application d’un insecticide.
II.5. Récolte
Les récoltes commencent 12 mois après la mise en terre pour les variétés Batard et Big Ebanga dans le cas où le site est bien entretenu. Pour la variété French, les récoltes interviennent 16 mois après planting au cas où le site est bien entretenu.
........................................................................................................... ............................................................................................................ ............................................................................................................
Contactez le +237 678787076 / +237 696047580
pour avoir ce document technique complet en format pdf dans la langue de votre choix
( francais ou anglais )
prix : 2000 FCFA ( reception par mail,whatsapp )
Vous aimeriez investir dans l’agriculture ? N’hésitez pas à nous contacter. Nous offrons des services d’accompagnement pour la réalisation de vos projets agricoles .